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La prise d’assaut de l’école Guigues d’Ottawa

juin 4, 2015

La plaque commémorant la résistance au Règlement 17 à l'école Guigues.  Source : Fiducie du patrimoine ontarien.

La plaque commémorant la résistance au Règlement 17 à l’école Guigues. Source : Fiducie du patrimoine ontarien.

À Ottawa, l’année 1916 commence avec un grand coup d’éclat à l’école Guigues. Le matin du mardi 4 janvier 1916, les mères des élèves de l’école indépendante des demoiselles Desloges ordonnent à leurs enfants de reconduire leurs enseignantes à l’école Guigues. Le groupe réussit à reprendre l’école et à chasser les membres de la « Petite Commission » dont le bureau est situé dans l’école. Armées de ciseaux et d’épingles à chapeau, elles montent la garde à l’entrée. Cependant, la « Petite Commission » obtient une injonction contre les demoiselles Desloges pour qu’elles quittent immédiatement l’école, faute de quoi elles seront arrêtées et mises en prison. En dépit de l’injonction, les demoiselles Desloges enseignent à l’école Guigues. Pendant les heures de classe, elles sont protégées par les gardiennes de l’école. Le soir, les enseignantes et les gardiennes rentrent à la maison. Mais le matin du vendredi, 7 janvier 1916, avant l’arrivée des gardiennes, des policiers venus à la demande de la « Petite Commission » sont à l’école Guigues pour empêcher les demoiselles Desloges d’entrer. Cependant, une foule d’hommes, de femmes et d’enfants accompagne les enseignantes. Les hommes et les femmes réussissent à entrer dans l’école. Des élèves font entrer les demoiselles Desloges par une fenêtre. Les femmes reprennent le contrôle de l’école. Le président de la « Petite commission », Arthur Charbonneau, tente de convaincre les parents de reconnaître la légitimité des enseignantes nommées par sa commission, mais les parents obtiennent plutôt sa démission. Puis, les femmes le sortent de force. Dans l’après-midi, le président du Conseil des écoles séparées d’Ottawa (CESO), Samuel Genest, vient saluer la victoire des parents. De leur côté, les gardiennes de l’école Guigues restent à leur poste jour et nuit. Dès le lundi suivant, les demoiselles Desloges enseignent à l’école Guigues.

– Texte tiré du site Web du Centre de recherche en civilisation canadienne-française (CRCCF).

Le Règlement XVII, Ontario, Circular of Instructions no. 17, juin 1912, p. [1]. Source : Centre de recherche en civilisation canadienne-française, Université d’Ottawa, Fonds Association canadienne-française de l'Ontario (C2), C2/82/7.

Le Règlement XVII, Ontario, Circular of Instructions no. 17, juin 1912, p. [1]. Source : Centre de recherche en civilisation canadienne-française, Université d’Ottawa, Fonds Association canadienne-française de l’Ontario (C2), C2/82/7.

La classe de 8e année de l'école Guigues, au Parc Major à Ottawa, 1940. Source : Université d'Ottawa, CRCCF, Fonds Association canadienne-française de l'Ontario (C2), Ph2-796.

La classe de 8e année de l’école Guigues, au Parc Major à Ottawa, 1940. Source : Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Association canadienne-française de l’Ontario (C2), Ph2-796.

 

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