Ascanio J. Major
septembre 7, 2015
Né à Orléans (Ontario) le 3 septembre 1888, Ascanio J. Major est le fils de l’entrepreneur Sylvanie J. Major qui meurt à l’âge de 44 ans, en 1903, laissant à sa femme Marie-Corinne Lebel (1860-1947) et à son fils un commerce d’épiceries à l’angle des rues Murray et Dalhousie, à Ottawa. Madame Major gère habilement le commerce après le décès de son mari jusqu’à ce que son fils prenne la relève. Ascanio fait ses études à l’Académie De La Salle et à l’Université d’Ottawa. Il fait rapidement sa marque, et en vient à diriger la compagnie National Grocers, un des plus importants magasins de gros de l’Empire britannique, avec 29 succursales en Ontario.
Homme d’affaires respecté et recherché, il devient président, entre autres, de Major Investments Ltd, de Rose Gold Mining Co. et de United Provinces Insurance Co. Il est en outre vice-président de Guaranty Trust. A. J. Major est président de l’Alliance française d’Ottawa (1936-1939) et du Rideau Club (1957-1959). Il est membre de plusieurs conseils d’administration, dont celui de l’Université d’Ottawa, de l’Ottawa Board of Trade, de l’Hôpital Notre-Dame de Montréal et de la Banque Canadienne Nationale.
Membre de la Commission du district fédéral d’Ottawa, c’est à titre de philanthrope qu’il est fait chevalier commandeur de l’Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand, chevalier de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem et grand chevalier de l’Ordre souverain et militaire de Malte. Consul honoraire de Belgique à partir de 1927, il est récipiendaire d’un doctorat honorifique en droit de l’Université d’Ottawa (1946) et il est fait chevalier de la Couronne de Belgique.
Époux de Corinne Parent (1889-1973), fille d’un ancien premier ministre du Québec, il est père de trois fils, dont deux sont morts au service de leur pays lors de la Seconde Guerre mondiale, A.-J. Major est décédé le 16 août 1968.
Saviez-vous que ?
A.J. Major est possiblement l’un des premiers millionnaires franco-ontariens.
Un édifice de la rue York à Ottawa porte le nom de son père : « S.J. Major Ltd. »
En 1913, il fait construire « Stornoway » – la demeure qui deviendra la résidence officielle du chef de l’opposition au Canada à partir du début des années 1950 – puis réside sur la rue Range pendant plusieurs années.
Les Major étaient des partisans actifs du Parti libéral fédéral : à preuve, le premier ministre sir Wilfrid Laurier était le parrain du troisième enfant des Major (qui est né dans la chambre des maîtres à Stornoway, la résidence officielle du Chef de l’opposition).
Il fait construire un imposant mausolée au cimetière Notre-Dame d’Ottawa en mémoire des membres de la famille S.-J. Major et A.-J. Major.
Texte : Jean Yves Pelletier