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Atironta

janvier 30, 2015

ATIRONTA (Darontal, Durantal), un des principaux chefs de la nation huronne des Ahrendarrhonons (Pierres) ; circa 1615. Trois Hurons distingués ont porté le nom d’Atironta au xviie siècle, suivant en cela la coutume autochtone selon laquelle on ressuscitait et perpétuait le nom du disparu.

Atironta (circa 1615) demeurait à Cahiagué (près de Hawkestone, Ontario), capitale du territoire des Ahrendarrhonons ; selon Champlain, celle-ci se composait de 200 cabanes.

D’après le récit que fait le père Paul Le Jeune de la résurrection de ce nom par un chef subséquent, en 1642, Atironta avait été le premier à prendre contact avec les Français à Québec. Peut-être faisait-il partie d’un groupe d’Attignaouantans (Ours) et d’Iroquois qui se rencontrèrent avec Champlain sur le Saint-Laurent en 1609, 1610 et 1611, et conclurent une alliance historique en vue de la guerre et du commerce entre Hurons et Algonquins d’une part et Français de l’autre.

Groupe_Huron-Wendat_Wendake_1880

Groupe huron-wendat de Wendake. Photo par Jules-Ernest Livernois, 11 février 1880. Source : Musée McCord MP-0000.223

Atironta faisait partie d’un groupe d’Algonquins et de Hurons qui partit du pays huron (près de la baie Georgienne) en 1615, sous la direction de Champlain, pour aller attaquer un village iroquois situé au sud du lac Ontario. Durant le voyage de retour, on fit une expédition de chasse qui dura 38 jours et Atironta partagea avec Champlain « sa case, ses provisions et ses meubles » Champlain fait remarquer que, déjà auparavant, Atironta et lui étaient « plutôt intimes ». Une fois le groupe revenu à Cahiagué, les gens de ce village se querellèrent avec les Algonquins qui hivernaient tout près de là sous la direction d’Iroquet. On tint conseil et Champlain servit de médiateur ; en tant que chef, Atironta dut sans doute participer aux pourparlers, mais Champlain n’en fait pas mention.

À l’été de 1616, Champlain amena Atironta à Québec et le reçut chez lui ; il l’appelle d’ailleurs « mon invité ». Atironta admira le mode de vie des Français et, afin d’assurer la libre utilisation du fleuve, il proposa l’établissement, aux rapides de Lachine, d’une colonie où Français et Indiens pourraient vivre comme des frères. Champlain promit de donner suite à ce projet.

– Tiré du Dictionnaire biographique du Canada

Visionnez une émission de Champlain raconte à son sujet (compe TFO Éducation obligatoire)

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