Retourner au 400 jours du 400e

Chute-à-Blondeau (Hawkesbury-Est)

août 31, 2015

Les chutes à Chute-à-Blondeau, avant le barrage Carillon, vers 1940. Source : Saint-Joachim de Chute-à-Blondeau, co. Prescott, ON, 1886-1917 / Collection Pierre René Villeneuve.

Les chutes à Chute-à-Blondeau, avant le barrage Carillon, vers 1940. Source : Saint-Joachim de Chute-à-Blondeau, co. Prescott, ON, 1886-1917 / Collection Pierre René Villeneuve.

Le premier constituant de l’appellation Chute-à-Blondeau, attestée dès 1875, évoque une chute de la rivière des Outaouais, chute qui a définitivement disparue à cause de l’élévation du niveau de l’eau provoquée par la construction du barrage hydroélectrique de Carillon. L’autre partie du toponyme rappelle le souvenir d’un dénommé Blondeau qui habitait, selon certaines sources, à proximité de la chute. Toutefois, d’autres textes mentionnent que Blondeau, voyageur imprudent, y aurait péri noyé.

Histoire

Surplombant la rivière des Outaouais, le site actuel de Chute-à-Blondeau a d’abord servi de relais aux voyageurs amérindiens qui s’y reposaient avant de reprendre leur route. La région aurait été le témoin privilégié de la bataille du Long-Sault au cours de laquelle Dollard des Ormeaux a perdu la vie en 1660.

Canton d'Hawkesbury-Est. Source : Google Maps.

Canton d’Hawkesbury-Est. Source : Google Maps.

Le développement des environs débute en 1804 avec l’arrivée de l’Américain Daniel B. Wyman qui y a érigé une meunerie et une scierie activées par la force hydraulique de la chute. À l’époque, Chute-à-Blondeau était un important relais pour les voyageurs. À partir du milieu du 19e siècle, les Canadiens français se sont joints aux anglophones et sont rapidement devenus majoritaires, remplaçant presque entièrement la population de langue anglaise.

Église Saint-Joachim c. 1892. Source : Source : site Web de Hiking Health History / la maison Macdonell-Williamson.

Église Saint-Joachim c. 1892. Source : Source : site Web de Hiking Health History / la maison Macdonell-Williamson.

Patrimoine bâti

L’église Saint-Joachim
L’église Saint-Joachim a été construite en 1892. De style québécois, elle se caractérise par le toit à pente raide et par la statue qui orne la façade. Cette statue représente d’ailleurs Saint-Joachim, patron de la paroisse. L’église de brique possède des fenêtres arrondies qui rappellent l’architecture romane. Jadis installée sur un socle situé à l’est du presbytère, la statue de Saint-Michel-Archange terrassant le démon se trouve maintenant dans la sacristie de l’église. Elle a été réalisée par le sculpteur Louis Jobin en 1913 et elle revêt une grande valeur puisqu’elle est l’une des seules sculptures de bois conservées dans la province.

L’ancien presbytère de l’église Saint-Joachim
L’ancien presbytère est un magnifique bâtiment de pierre grise construit en 1898. Son toit en mansarde est recouvert de tôle argentée et est percé de plusieurs lucarnes à pignon.

Ancien presbytère de l’église Saint-Joachim c. 1898. Source : Source : site Web de Hiking Health History / la maison Macdonell-Williamson.

Ancien presbytère de l’église Saint-Joachim c. 1898. Source : Source : site Web de Hiking Health History / la maison Macdonell-Williamson.

La beauté de la construction provient en partie de la jolie véranda ornée de fioritures décoratives et le balcon de la façade ajoute au charme du bâtiment qui rappelle les vieux presbytères des villages québécois situés le long du Saint-Laurent.

La maison Wyman

Érigée vers 1804, la maison Wyman revêt une grande valeur patrimoniale malgré son état actuel. En effet, elle est la plus ancienne résidence du canton de Hawkesbury-Est. Faite de bois, elle possède un toit à deux versants percé de trois lucarnes à pignon.

La maison Wyman c. 1804. Source : site Web de Hiking Health History / la maison Macdonell-Williamson.

La maison Wyman c. 1804. Source : site Web de Hiking Health History / la maison Macdonell-Williamson.

Cette demeure au plan rectangulaire est aussi décorée d’une longue galerie. Construite selon le modèle architectural québécois, la maison aurait d’ailleurs influencé le style des bâtiments érigés par les immigrants anglophones venus s’installer dans les environs.

Texte tiré du site Web du Réseau du patrimoine franco-ontarien.

Saviez-vous que? (Jean Yves Pelletier)

Le salon des artisans de Hawkesbury Est se tient en novembre à Chute-à-Blondeau.

L’édition 2012 du Concours international le labour à Chute-à-Blondeau accueille 72 000 visiteurs.