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Comme on l’disait dans l’temps

janvier 24, 2015

Qui n’a pas de voisin ou de beau-frère qui lui a déjà prêté une « patente à gosse ».
« Une patente à gosse » est un objet habituellement de mauvaise qualité, qui ne fonctionne pas très bien, et qui ne sert finalement à rien.

L’histoire veut que cette expression soit issue du comté de Lotbinière au Québec. Un certain Gustave, résidant de ce comté, qui travaillait comme mécanicien dans un garage d’entretien des autobus aurait inspiré cette expression maintenant très répandue.  Or, ce cher Gustave était un bricoleur/inventeur bien connu qui fabriquait toutes sortes de machins plus bizarres les uns que les autres. Tous les gens qui le connaissaient et le côtoyaient régulièrement utilisaient le diminutif « Gus » (en le prononçant à l’anglaise : gosse).

Au Canada français, on commence à utiliser le mot « patente » dès la fin du 19e siècle. Le mot « patente » est une déviation directe du mot anglais « patented » afin de désigner un objet breveté.
Donc, l’expression « patente à gosse » a fait son petit bout de chemin jusqu’à nos jours.
Le terme « gosse » a même évolué en un verbe « gosser » qui signifie perdre son temps (ex : Arrête de gosser!) et en un nom « gosseux » pour décrire quelqu’un qui ne fait rien de productif (C’est un gosseux.!). Nos profs de français seraient heureux d’entendre ces définitions!
Même si notre cher Gustave n’a pas connu la gloire avec ses inventions, au moins il a été immortalisé dans cette expression qui est toujours bien vivante aujourd’hui!

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