Diane et Béatrice Desloges
novembre 5, 2014
L’école Guigues d’Ottawa demeure un haut lieu de bataille contre le Règlement 17. C’est là que Béatrice et Diane Desloges enseignent. Ces deux femmes jouent un rôle clef dans la résistance à l’infâme réglementation, allant jusqu’à ouvrir des classes privées dans une maison du voisinage. Pour riposter, le gouvernement révoque les brevets d’enseignement des deux institutrices le 13 octobre 1916.
Béatrice Desloges
Née à Ottawa le 1er novembre 1895, Béatrice Desloges est embauchée en septembre 1915 pour enseigner à l’école Guigues d’Ottawa. Avec sa sœur Diane, elle s’oppose au Règlement 17. Lorsque les autorités refusent de verser leur salaire et menacent de retirer leur brevet d’enseignement, les sœurs Desloges ouvrent des classes clandestines dans un magasin désaffecté de la rue Dalhousie et dans une chapelle de la rue Murray. Leur courage leur vaut l’admiration des Franco-Ontariens et fait d’elles un symbole de la résistance au Règlement 17. Béatrice Desloges est décédée à Ottawa le 24 septembre 1957.
Diane Desloges
Native d’Ottawa, née le 5 novembre 1892, Diane Desloges est embauchée en septembre 1915 pour enseigner à l’école Guigues d’Ottawa. Avec sa sœur Béatrice, elle s’oppose au Règlement 17. Lorsque les autorités refusent de verser leur salaire et menacent de retirer leur brevet d’enseignement, les sœurs Desloges ouvrent des classes clandestines dans un édifice de la rue Murray. Leur courage leur vaut l’admiration des Franco-Ontariens et fait d’elles un symbole de la résistance au Règlement 17. Diane Desloges est décédée à Chambly (Québec) le 14 août 1945.
Saviez-vous que ?
Une école secondaire catholique à Ottawa porte le nom de Béatrice Desloges depuis 1997.
Les gardiennes de l’école Guigues d’Ottawa en 1916
Les femmes sont à l’École Guigues : En dépit de la police, la foule de plus de 1,000 personnes, installe les Demoiselles Desloges dans leurs classes. — M. Young dans un état peu recommandable. — M. Charbonneau a démissionné. Le Droit, 7 janvier 1916.