Fort Pontchartrain
août 30, 2015
Antoine Laumet, sieur de Lamothe Cadillac quitte Montréal le 4 juin 1701, à la tête d’une flottille de vingt-cinq grands canots maniés par cinquante voyageurs transportant cinquante soldats des compagnies Franches de la Marine et des ballots de marchandises. Une cinquantaine de jours plus tard, après quelque trente portages et après avoir traversé la rivière des Outaouais, le lac Nipissing, la rivière des Français, le lac Huron, la rivière et le lac Sainte-Claire, ils arrivent aux abords de la rivière du Détroit. Cadillac note que la partie la plus étroite de la rivière présente, des deux côtés, des escarpements de quelque quarante pieds de haut.
Il choisit la rive nord défendue par des voies d’eau sur trois côtés et érige un fort, le 24 juillet 1701, sur le terrain le plus élevé qui offre la meilleure position défensive et qui commande une belle vue en aval et en amont de la rivière. Le fort est nommé Pontchartrain, en l’honneur du ministre des Colonies, Louis Phélypeaux de Pontchartrain, mais le vocable fort Détroit s’impose rapidement. Dans les années qui suivent, une colonie s’établit des deux côtés de la rivière. Ainsi naissent les futures villes de Détroit et de Windsor, cette dernière étant d’abord appelée La Pointe de Montréal, puis la paroisse de l’Assomption. Il s’agit de la première colonie française permanente et de la première paroisse en Ontario.
Le fort Pontchartrain est nommé en honneur du ministre de la Marine de France, Louis Phélypeaux (1643-1727), marquis de Phélypeaux (1667), comte de Maurepas (1687), comte de Pontchartrain (1699).
Texte : Jean Yves Pelletier.