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Francis H. Clergue et l’essor industriel de Sault-Ste-Marie

septembre 3, 2015

FRANCIS HECTOR CLERGUE

Francis Clergue. Source : trainweb.org

Francis Clergue. Source : trainweb.org

Né le 28 août 1856 à Brewer, Maine (États-Unis).

D’ascendance française huguenote, Francis Hector Clergue étudie le droit au Maine State College. Après une brève carrière en droit, il se lance dans le domaine de la promotion industrielle, créant des entreprises de tourisme, de chemin de fer, de services publics et de construction navale dans le Maine, en Alabama et en Perse; l’ouverture de celles-ci se caractérise par une promotion flamboyante et une piètre exécution. L’aspect central des plans de Clergue est le principe de corrélation : le regroupement d’industries reliées autour d’une source d’énergie commune. Au début des années 1890, il applique ce principe à la ville de Sault Ste-Marie.

Généreusement soutenu par les politiciens provinciaux et locaux désireux de développer le « nouvel Ontario » ainsi que par des financiers de Philadelphie, Clergue construit à Sault-Sainte-Marie un complexe de mines, de foresterie, de chemin de fer, d’acier et de compagnies d’énergie qui, à son apogée, emploie 7000 personnes.

La papeterie : St. Mary's Paper Company (sur le côté canadien de la rivière Sainte-Marie), près du lac George lac Huron. Elle a été foundée par Francis Hector Clergue. Source : NOAA, Great Lakes Environmental Research Lab, John Robbins.

La papeterie : St. Mary’s Paper Company (sur le côté canadien de la rivière Sainte-Marie), près du lac George lac Huron. Elle a été fondée par Francis Hector Clergue.
Source : NOAA, Great Lakes Environmental Research Lab, John Robbins.

Il aide, entre autres, à établir un barrage hydro-électrique, crée une papeterie, la St. Mary’s Paper (fermée en 2011), puis Aciers Algoma Steel. Il a en outre aidé à construire le chemin de fer qui relie la ville à la voie transcontinentale et il a développé les mines Helen et Gertrude.

En 1903, son « empire » fait faillite en raison de manœuvres financières douteuses et d’une gestion incompétente. Clergue est renvoyé de la Lake Superior Corp., celle-ci étant réorganisée et il se tourne vers une série de projets d’affaires. Des éléments de son empire ont survécu, dont les plus connus sont l’Algoma Central Railway, Aciers Algoma Inc. (maintenant appelé Essar Steel) et Great Lakes Power.

Il passe les dernières années de sa vie à Montréal, où il meurt le 19 janvier 1939.

 

Le canal de Sault Ste. Marie a été le premier au monde dont l'écluse fonctionnait grâce à l'énergie de sa propre centrale. Photo : centrale électrique construite sur le versant de la colline en aval de l'écluse. © Parcs Canada.

Le canal de Sault Ste. Marie a été le premier au monde dont l’écluse fonctionnait grâce à l’énergie de sa propre centrale. Photo : centrale électrique construite sur le versant de la colline en aval de l’écluse. © Parcs Canada.

Saviez-vous que ?

Le roman populaire d’Alan Sullivan, The Rapids (1920), est inspiré de la vie de Clergue.

Un parc et une école publique d’immersion française portent son nom.

En 2006, Clergue est admis au Temple de la renommée locale, soit le Sault Ste. Marie Walk of Fame.

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Texte : Jean Yves Pelletier


HISTORIQUE DE L’ÉNERGIE À SSM

Photo de 1930 de l'Agolma Steel Company Works Inc (1900) de Sault Ste Marie. La minoterie de fer et d'acier située près de la rivière St Marys a été fondée en 1902 par Francis Clergue. Elle a été renommée Essar Steel. Source : gallerie Flickr de The UpNorth Memories Guy.

Photo prise en 1930 de l’Agolma Steel Company Works Inc (1900) de Sault Ste. Marie. La minoterie de fer et d’acier située près de la rivière St Marys a été fondée en 1902 par Francis Clergue. Elle a été renommée Essar Steel. Source : gallerie Flickr de The UpNorth Memories Guy.

Francis Hector Clergue, un entrepreneur américain, a vu le potentiel des rapides du Sault et, en 1894,  a acheté la Light and Power Company de la ville. L’électricité produite à cette installation hydroélectrique fut une clé essentielle du début de la révolution industrielle de Sault Ste-Marie, laquelle comprenait une aciérie et une usine de pâtes et papiers. Ces industries ont aidé au développement de la ville et ont attiré les investisseurs et les prospecteurs de l’étranger. Depuis lors, la ville a adopté l’image de « ville de l’acier » pour laquelle elle est la plus connue.  Après la récente fermeture de Sault pulp and paper mill (journal St.Mary) en 2011, les industries à Sault-Sainte-Marie ont été durement affectées dans leur croissance positive à cause de nombreuses coupures d’emplois.

La ville est maintenant retournée à ses racines en énergie, s’étant elle-même proclamée comme une « Alternative Capital of North America ». Sault Ste-Marie produit 640 MW de puissance provenant entièrement d’énergies renouvelables (vent, Hydro, solaire, cogénération/CHP et déchets en énergie). Avec tous ces actifs en ligne, la ville démontre au monde entier que nous sommes plus qu’une «ville de l’acier».

Région de Sault St Marie. Photo tirée du site Web du Sault Ste. Marie Innovation Centre.

Région de Sault St Marie. Photo tirée du site Web du Sault Ste. Marie Innovation Centre.

Texte tiré du site Web de Sault Ste. Marie Innovation Centre.

Pour en savoir plus et voir plus de photos, veuillez vous référer aux archives de la librairie publique de Sault Ste. Marie (EN ANGLAIS SEULEMENT).

Vers la fin du 18ème siècle, la North West Company creuse un verrou pour batteau afin d'éliminer la nécessité de portage autour des rapides. Durant la rénovation de la Maison Block, Francis H. Clergue trouve les restes de la serrure et décide de la rénover. Photo : Musée Sault Ste. Marie.

Vers la fin du 18e siècle, la North West Company creuse un verrou pour bateau afin d’éliminer la nécessité de portage autour des rapides. Durant la rénovation de la Maison Block, Francis H. Clergue trouve les restes de la serrure et décide de la rénover. Photo : Musée Sault Ste. Marie.

Non seulement Clergue gardait des cerfs comme animaux de compagnie, mais il avait aussi des ours. Deux ours, enchaînés à un poteau, résidaient dans sa cour avant. Photo: bibliothèque publique de Sault Ste. Marie.

Non seulement Clergue gardait des cerfs comme animaux de compagnie, mais il avait aussi des ours. Deux ours, enchaînés à un poteau, résidaient dans sa cour avant. Photo: bibliothèque publique de Sault Ste. Marie.