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Joseph Geneviève, comte de Puisaye

janvier 28, 2015

Portrait de Joseph de Puisaye, député de la noblesse du Perche aux Etats-Généraux de 1789 . Source : archives départementales de l'Eure.

Portrait de Joseph de Puisaye, député de la noblesse du Perche aux Etats-Généraux de 1789 . Source : archives départementales de l’Eure.

Originaire de Mortagne-au-Perche (France), Joseph-Geneviève, comte de Puisaye, est né le 6 mars 1755.

Il est d’abord destiné à la prêtrise, instruit par un précepteur jusqu’à l’âge de neuf ans, il étudie au collège de Laval, au collège de Sées, puis au séminaire de Saint-Sulpice à Paris.

Il entre dans l’armée en 1773, suivant l’exemple de son père et de ses frères. Il devient lieutenant, puis capitaine de cavalerie. Il devint commandant de la garde nationale dans le district d’Évreux en 1790.

Il est un chef de la résistance royaliste en France de 1793 à 1795, particulièrement en Normandie et en Bretagne. Déclaré hors-la-loi, l’ancien « lieutenant général des armées du roi » cherche refuge en Angleterre pendant un certain temps avant de se diriger vers le Haut-Canada en 1798. Avec quelque quarante royalistes français, il crée une colonie agricole au nord de York (Toronto), Windham (où se trouve aujourd’hui Richmond Hill), mais cette dernière est de courte durée. Le comte de Puisaye s’établit ensuite dans la région de Niagara de 1799 à 1803. À Niagara (aujourd’hui Niagara-on-the-Lake), il supervise les travaux d’aménagement de sa ferme, planifie la construction d’un moulin à vent, fait un peu de commerce et rédige ses mémoires. Il achète une deuxième ferme et se fait construire une maison à York.

Joseph Geneviève comte de Puisaye. Dessin par Antoine-Jean Gros. Source : Bibliothèque nationale de France.

Joseph Geneviève comte de Puisaye. Dessin par Antoine-Jean Gros. Source : Bibliothèque nationale de France.

Lui, ses gentilshommes et leurs serviteurs s’adaptent difficilement aux rigueurs de la vie de pionniers et, en 1806, la plupart d’entre eux retournent en Europe. De 1803 à 1808, à partir d’une volumineuse collection de documents maintenant conservée à la British Library, Puisaye publie les six volumes de ses mémoires.

Il se retire en campagne près de Londres. Conjoint en premières noces de Louise Le Sesne et en seconde noces de Susanna Smithers Kent et père, Joseph-Geneviève, comte de Puisaye, est décédé à Blythe-House, près de Hammersmith, Angleterre le 13 septembre 1827.

Saviez-vous que ?

Une plaque commémorative provinciale de la Fiducie du patrimoine ontarien porte sur lui. Elle est située du côté est du Niagara River Parkway (près du site de son ancienne ferme), à environ 3 km au sud de Niagara-on-the-Lake.

– Texte : Jean Yves Pelletier