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La télévision française : en Ontario depuis 1955

juillet 23, 2015

Mémoire présenté par l'Association de la radio-télévision française du Sud de l'Ontario à la Commission royale d'enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme [entre 1963 et 1967], p.1.  (Pour la suite du document : http://bit.ly/1RVMgDV ) Source : Université d'Ottawa, CRCCF. Fonds Association canadienne-française de l'Ontario (C2) C2/350/11

Mémoire présenté par l’Association de la radiotélévision française du sud de l’Ontario à la Commission royale d’enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme [entre 1963 et 1967], p.1.
(Pour la suite du document : http://bit.ly/1RVMgDV )
Source : Université d’Ottawa, CRCCF. Fonds Association canadienne-française de l’Ontario (C2) C2/350/11

En 1952, la Société Radio-Canada (SRC) met sur pied deux télévisions publiques : l’une en langue française à Montréal, l’autre en langue anglaise à Toronto. Pendant plusieurs années, le contrôle qu’exerce la société d’État sur l’industrie canadienne de la télévision est total. Contrairement à son service de radiodiffusion, qui doit coexister avec le secteur privé, la télévision de Radio-Canada demeure l’unique télévision au pays jusqu’au milieu des années 1960, alors que les premières chaînes privées font leur apparition. En 1953, la ville d’Ottawa obtient à son tour sa propre télévision, CBOT, qui retransmet des émissions françaises et anglaises en provenance des centres de production de Toronto et de Montréal. Après deux ans de ce régime bilingue, on fonde dans la capitale CBOFT, la première station de langue française à l’extérieur du Québec.Durant les années 1960, le prolongement du service télévisé de Radio-Canada parmi les Franco-Ontariens se transforme rapidement en un objet de litige entre Canadiens français et Canadiens anglais. Dans le sud de la province, l’Association de la radiotélévision française (ARTF) cherche à profiter de l’ouverture que manifestent, à l’époque, les milieux politiques canadiens-anglais à l’égard des minorités françaises. En 1963, le gouvernement libéral de Lester Pearson crée la Commission royale d’enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme (connue aussi sous le nom de Commission Laurendeau-Dunton) pour tenter de faire échec au mouvement indépendantiste québécois, de plus en plus bruyant depuis quelques années. Les commissaires en arrivent à la conclusion que le Canada devrait se doter d’une politique de bilinguisme officiel et que les minorités « linguistiques » (c’est-à-dire françaises) ont droit à l’expansion de leurs institutions culturelles. Pour sa part, l’ARTF présente un mémoire à la Commission d’enquête pour exiger que la SRC étende son réseau de télévision au sud de l’Ontario. Le voeu de l’association est exaucé : en 1973, CBLFT entre en ondes à Toronto, trois ans avant qu’on mette sur pied CBEFT à Windsor. Une vingtaine d’années plus tard, cependant, les deux stations disparaîtront et seront remplacées par des centres de production relevant de CBOFT à Ottawa.

 

Texte tiré du site Web du Centre de recherche en civilisation canadienne-française (CRCCF).

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