Le collège agricole d’Alfred
mars 10, 2015
La fondation du Collège d’Alfred…
C’est en 1982, après 50 ans de lutte, que les francophones de l’Ontario obtiennent leur propre collège agricole francophone, le Collège d’Alfred.
Le Collège d’Alfred a vu le jour grâce à un groupe d’agriculteurs aidés de l’Union des cultivateurs franco-ontariens (UCFO). Ensemble, ils ont fait des pressions auprès du gouvernement ontarien pour l’obtention de leur collège agricole francophone.
Dès l’ouverture du collège, on comptait déjà à l’époque, une cinquantaine d’étudiants. Au début des années 1990, ils étaient 70 et aujourd’hui on en compte 115.
À ce jour, le Collège d’Alfred a produit 358 diplômés.
L’évolution du Collège d’Alfred…
Aujourd’hui, après 20 ans d’opération, ce sont les programmes de technologie agricole, alimentaire, horticole et vétérinaire qui attirent des étudiants de partout.
Le Collège d’Alfred doit sa popularité actuelle à l’enseignement qui se fait en français mais aussi à ses programmes qu’aucun autre collège n’offre.
«Je viens au Collège d’Alfred pour le programme de développement international et agriculture qu’il n’y a pas au Québec. Je m’intéresse surtout à l’agriculture biologique et aux plantes médicinales.»
Geneviève Arsenault, étudiante Collège d’Alfred.
Également, au fil des ans, le Collège d’Alfred s’est donné une vocation de recherche. Il s’est démarqué avec ses travaux sur le traitement des eaux usées.
En 1996, le Collège d’Alfred s’est affilié avec l’Université de Guelph. L’expertise du collège en agro-alimentaire a permis à l’université d’ouvrir une nouvelle fenêtre sur le monde. Le programme de développement international du Collège d’Alfred vient ainsi répondre aux besoins croissants de techniciens en agro-alimentaire pour les pays du tiers-monde.
L’avenir du Collège d’Alfred…
La survie du collège n’a pas toujours été facile. Il y aura eu trois grandes batailles pour cette survie et elles ont été menées par l’Union des cultivateurs franco-ontariens (UCFO).
Agricom, qui appartient à l’UCFO, aura été le vaisseau amiral dans ces luttes contre les tentatives pour fermer le collège.
Aujourd’hui, la vitalité du collège, est en quelque sorte sa garantie d’existence et bien qu’occasionnellement on remette sa survie en question, ceux qui veillent au grain voient l’avenir avec beaucoup de philosophie.
Pour écouter le reportage de Radio-Canada, cliquez ICI