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Le grand incendie de 1922

octobre 5, 2015

Photo : les ruines de l'École publique d'Haileybury. Tirée du site Web du virtualmusuem.ca / Haileybury Heritage Museum.

Photo : les ruines de l’École publique d’Haileybury. Tirée du site Web du virtualmusuem.ca / Haileybury Heritage Museum.

Au tournant des années 1920, à partir du 4 octobre de chaque année, le gouvernement provincial de l’Ontario permet aux gens d’allumer des feux d’abattis, peu importe si l’indice de danger pour les feux de forêt est élevé. Or, en 1922, même si septembre a été très sec, de nombreux feux sont allumés dans le Nord-Est ontarien dès que l’interdiction des feux d’abattis est levée.

Le mercredi 4 octobre 1922, vers deux heures de l’après-midi, de violents vents réunissent de petits feux dispersés au nord de Haileybury en un gigantesque incendie qui balaie dix-huit cantons. Dans la ville épiscopale de Haileybury, le feu débute à la station de chemin de fer. Des débris s’enflamment, voltigent sur les toits et le feu s’attaque à la cathédrale, à l’hôpital, aux demeures et aux édifices du sud de la ville. Un réservoir d’huile explose. La panique s’installe. Les Sœurs de l’Assomption, Mgr Élie-Anicet Latulipe et nombre de citoyens cherchent refuge dans les eaux agitées du lac Témiscamingue.

Ruines de la ville et de l'église Méthodiste. Tirée du site Web du virtualmusuem.ca / Haileybury Heritage Museum.

Ruines de la ville et de l’église Méthodiste. Tirée du site Web du virtualmusuem.ca / Haileybury Heritage Museum.

À trois heures et demie de l’après-midi, en raison de la fumée, il fait noir comme en pleine nuit. En moins de six heures, presque tout le sud de Haileybury et le village de North-Cobalt sont en ruine! Le bilan s’avère lourd: 11 morts à North-Cobalt, 32 disparus à Haileybury, 1 744 logis incendiés, 6 566 personnes sans abri. Le feu ravage au total 648 milles carrés. Ce sont la neige et la pluie qui finissent par éteindre le feu.

La désolation est à son comble, mais le courage et l’entraide sont au rendez-vous. Le vénérable Mgr Latulipe, qui a perdu sa cathédrale, accepte la dure épreuve avec une grande générosité d’âme. Il organise des corvées et les secours affluent de partout. Les communautés renaissent littéralement de leurs cendres.

Texte de Paul-François Sylvestre tirée du site Web de l’Express du Grand Toronto.

Visitez le Musée Virtuel d’Haileybury pour en apprendre davantage au sujet de cette catastrophe.