Retourner au 400 jours du 400e

Le RÉFO

novembre 18, 2015

RÉFO2Le Regroupement étudiant franco-ontarien

Organisation

Le RÉFO regroupe les 22 000 étudiant.e.s de l’Ontario français qui étudient dans une des 11 institutions postsecondaires de la francophonie ontarienne et qui se mobilisent envers la réalisation d’objectifs communs.

Sa mission

Le RÉFO a pour but de défendre le droit des étudiant.e.s de l’Ontario français d’étudier en français dans le programme et la région de leur choix dans un contexte où elles et ils gèrent les leviers de leur éducation, afin qu’ils et elles puissent s’épanouir dans l’ensemble de la communauté franco-ontarienne et puissent y contribuer.

Ses objectifs

Pour la construction d’une éducation équitable en Ontario français : Le RÉFO favorise des programmes postsecondaires en Ontario français qui sont accessibles, de qualité, réputés et qui concurrencent non seulement les programmes au Canada français, mais aussi dans le monde.

Pour la consolidation d’une communauté étudiante franco-ontarienne : Le RÉFO favorise la consolidation d’une communauté étudiante franco-ontarienne entre ses campus pour que ses membres puissent prendre conscience de leur appartenance à une communauté franco-ontarienne dynamique, critique et ouverte sur le monde.

Ses moyens

Le RÉFO propose le dialogue entre étudiant.e.s francophones de l’Ontario, la réflexion sur les enjeux de l’heure, l’appui des revendications locales et provinciales et la mobilisation envers leur résolution.

 

Historique du RÉFO

 

 

Pour bien comprendre la mission du Regroupement étudiant franco-ontarien (RÉFO), il est important de savoir d’où il vient et comment il a pris forme. Il faut dire que cet organisme est encore très jeune, ayant célébré son cinquième anniversaire de fondation en 2014. Si l’apparition du RÉFO est récente, la mobilisation des jeunes Franco-Ontarien.nne.s autour de l’éducation l’est moins. La résistance face à l’adoption du Règlement 17 par le gouvernement de l’Ontario en 1912, qui interdisait l’enseignement du français dans les écoles de la province, en est un bon exemple. De nombreux élèves ont milité aux côtés de leurs parents et enseignantes afin d’abolir cette loi discriminatoire.

Quelques décennies plus tard en 1949 s’organisait l’Association de la jeunesse franco-ontarienne (AJFO) qui encourageait chez les jeunes « un esprit canadien-français et catholique aux moyens d’étude et d’action » (1). À la fin des années 60, on voit également apparaître l’Assemblée provinciale des mouvements de jeunes de l’Ontario français (APMJOF)  qui cherche à promouvoir la culture francophone et à représenter la jeunesse canadienne-française. Ces deux organismes décident de se fusionner en 1970 pour créer le mouvement Direction-jeunesse (DJ). Ce dernier agit notamment sur le plan politique et s’intéresse particulièrement aux questions de l’enseignement collégial et universitaire. C’est à cette époque que les francophones deviennent de plus en plus minoritaires au sein des institutions d’enseignement supérieures bilingues. Direction-jeunesse devient comme d’autres organismes, notamment la Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO) ainsi que l’Association des étudiantes et étudiants francophones de l’Université Laurentienne (AEF), des promoteurs d’institutions scolaires et postsecondaires françaises autonomes et plus particulièrement de la création d’une université franco-ontarienne indépendante.

DJ

En novembre 1992, Direction jeunesse (DJ) organise une manifestation devant le Parlement fédéral en faveur d’un réseau de collèges de langue française en Ontario, Source : Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Direction-Jeunesse (C54), Ph54-3-521.

Ces efforts porteront fruit au début des années 90 avec la création de La Cité collégiale à Ottawa et du Collège Boréal quelques années plus tard à Sudbury. Le Collège des Grands Lacs, dans le Sud de l’Ontario, aussi connu sous le nom de « collège sans murs » en raison de ses programmes en ligne, connaît pour sa part des difficultés de recrutement et cesse ses opérations en 2001. En raison de subventions réduites, Direction-jeunesse décide de fermer ses portes en 2002 (2).

Pendant près de dix ans, la disparition de DJ laisse un vide important au niveau de la représentation politique des étudiant.e.s francophones et francophiles au niveau postsecondaire en Ontario. C’est ce qui motive des étudiant.e.s des principales institutions postsecondaires francophones et bilingues de la province à se rassembler au printemps 2008, afin d’amorcer un dialogue sur la création d’un nouveau regroupement provincial. Ils déplorent l’absence de liens et d’espace pour discuter des enjeux propres aux étudiant.e.s francophones et le fait que les associations étudiantes bilingues semblent rarement prioriser la défense des droits des étudiant.e.s francophones et francophiles.

Lors de cette rencontre, il est d’abord question de créer un regroupement d’associations étudiantes francophones et bilingues, mais pendant une seconde assemblée provinciale tenue à Toronto à l’automne 2008, une majorité d’étudiant.e.s opte plutôt pour une structure moins hiérarchisée qui aurait une plus grande proximité avec les étudiants franco-ontariens et qui permettrait à tout.e étudiant.e de se présenter à une assemblée générale pour faire entendre sa voix. Les délégué.e.s imaginent aussi un organisme qui créerait des liens solides entre les étudiant.e.s et la communauté franco-ontarienne.

Un an plus tard, le comité de transition chargé de mettre sur pied cet organisme invite les étudiant.e.s des 11 institutions collégiales et universitaires de l’Ontario français au Collège Boréal de Sudbury pour participer à l’Assemblée générale constituante du Regroupement étudiant franco-ontarien, organisme qui naît officiellement le 27 septembre 2009.

Les 26 et 27 septembre 2009, des étudiant.e.s représentant les principales institutions postsecondaires francophones et bilingues de l'Ontario se rassemblent à Sudbury pour fonder le Regroupement étudiant franco-ontarien.

Les 26 et 27 septembre 2009, des étudiant.e.s représentant les principales institutions postsecondaires francophones et bilingues de l’Ontario se rassemblent à Sudbury pour fonder le Regroupement étudiant franco-ontarien.

(1) (2) GERVAIS, Gaétan et Michel BOCK (2004). L’Ontario français : des Pays-d’en-Haut à nos jours, Ottawa, Centre franco-ontarien de ressources pédagogiques, 271 p.

Texte et photos tirés des sections structure et historique, sous l’onglet Organisation du site du RÉFO.