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L’école l’Essor : un monument à neuf ans de lutte

janvier 22, 2015

école l'essorDe l’extérieur, l’école secondaire L’Essor, près de Windsor, a l’air d’une école tout à fait ordinaire. Mais, pour la bâtir, il a fallu une loi spéciale.

À Windsor, dans le sud-ouest de l’Ontario, et dans le comté voisin d’Essex une lutte scolaire épique s’amorce en 1968. À l’école secondaire de district de Belle Rivière, les 350 élèves francophones sont très minoritaires. La régionale de l’Association canadienne-française de l’Ontario recommande à la communauté la création d’une école de langue française centrale pour la région. Mais le conseil scolaire d’Essex ne veut rien savoir de cette idée.

En avril 1973, le Comité consultatif de langue française du conseil scolaire fait appel à la Commission des langues d’enseignement de l’Ontario. Cette commission recommande une école française. Mais le conseil scolaire refuse toujours cette solution.

La rentrée à l'Essor

Une rentrée réussie à l’Essor, 2013. Source : Le Rempart.

Le ministre ontarien de l’Éducation, Thomas Wells, s’en mêle. En avril 1975, le conseil scolaire d’Essex vote enfin de construire une école française. Cependant, en novembre 1975, le ministère de l’Éducation annonce que sa contribution aux coûts de l’école sera de 77 % plutôt que les 95 % prévus. Le conseil scolaire suspend le projet. Lors des élections municipales plusieurs conseillers opposés à l’école sont élus. En mars 1977, le ministre Wells rétablit la contribution de la province à 95 % des coûts. Néanmoins, le conseil d’Essex refuse toujours d’aller de l’avant.

À l’été 1977, le ministre fait adopter par le parlement de l’Ontario une loi spéciale pour forcer le conseil scolaire de construire l’école. C’est une première dans l’histoire de l’Ontario. L’école l’Essor ouvre officiellement ses portes à l’automne 1979.

Ainsi, les murs de l’école l’Essor sont, en quelque sorte, un monument qui rappelle neuf ans de lutte et une loi spéciale.

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