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Les origines françaises de Kingston

octobre 21, 2015

René Le Cavalier De la Salle

La ville de Kingston a des origines françaises et quand on les évoque, le nom de l’explorateur René Le Cavelier de la Salle est au premier plan.

En juillet 1673,  le gouverneur Frontenac fonde un premier fort français sur le territoire ontarien. Il s’élève à l’embouchure de la rivière Cataracoui sur le lac Ontario. René Le Cavalier de la Salle est le premier commandant du Fort Frontenac, aussi appelé le Fort Cataracoui.

En 1675, il achète la seigneurie de Cataracoui, qui englobe le fort et la région avoisinante.  De la Salle fait doubler la superficie du fort.  Quand Frontenac s’y rend en 1677, il y trouve une quarantaine de Français, dont une douzaine de familles de colons.

En 1688, le fort est attaqué par les Iroquois.  L’année suivante, les soldats reçoivent l’ordre de le détruire et de battre la retraite.  Le gouverneur Frontenac, qui vient de revenir en Nouvelle-France, envoie une expédition pour contremander cet ordre. Mais il est  trop tard.

Reproduction d’artiste du Fort Frontenac en 1675.

Néanmoins, le fort Frontenac est reconstruit en 1695.  Il joue un rôle important dans la guerre contre les Iroquois.  Or, une fois la paix rétablie, le fort vivote.  En 1758, la garnison de 150 hommes capitule devant une force de 3 000 soldats Anglais.

Pendant presque cent ans, jusqu’à ce que le Canada passe aux mains des Britanniques en 1763, l’établissement connaît des hauts et des bas mais demeure un lieu autour duquel s’organise une vie française.

L’une des batailles importantes de la guerre de la Conquête se déroule précisément au fort Frontenac et se solde par la défaite des Français. Sous le Régime français, la population française de cet établissement se compose principalement d’une population en transit (coureurs de bois, soldats, engagés, etc.). La chute de la colonie française entraîne le départ de la plupart des habitants. Mais l’histoire de la présence française à Kingston ne prend pas fin avec la conquête du pays par l’Angleterre.

Aujourd’hui, au centre-ville de Kingston, un bastion reconstruit témoigne des anciennes fortifications de l’époque française.  L’esprit du fort Frontenac et celui de son fondateur vaillant sont toujours présents au bord du lac Ontario.

Texte et photos tirés du Centre de recherche en civilisation canadienne-française.

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