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Marius Barbeau

octobre 4, 2014

Texte : Jean Yves Pelletier, conseiller en patrimoine

Ethnologue et auteur prolifique

Né à Sainte-Marie de Beauce (Québec) le 5 mars 1883, Charles Marius Barbeau fait des études de droit à l’Université Laval et est admis au barreau du Québec en 1907. Il poursuit des études en anthropologie à l’Université d’Oxford, à Londres, et obtient un doctorat ès sciences. Il poursuit une carrière d’ethnologue au Musée national d’Ottawa (successivement appelé Musée de l’Homme, Musée canadien de la civilisation et Musée canadien de l’histoire) de 1911 à 1948. Il continue à s’occuper d’ethnologie jusqu’à son décès. Marius Barbeau s’intéresse avant tout aux Amérindiens de l’Est, de l’Ouest et des Prairies, à leurs chansons, coutumes, légendes, à leur art et à leur organisation sociale. Ses recherches sur le Canada français englobent contes et légendes, chansons, art populaire et art traditionnel, et elles donnent naissance à des ouvrages de vulgarisation. Barbeau a assemblé plus de 30 mètres linéaires de notes de recherche et recueilli 400 contes et 7000 chansons du Canada français. Il travaille avec des artistes tels que A.Y. Jackson, Emily Carr et Ernest MacMillan. Qu’il s’agisse de cultures amérindiennes, canadienne-française ou d’œuvres artistiques, Marius Barbeau demeure un collectionneur invétéré qui rassemble 2 000 objets de musée et recueille, entre autres, 400 contes et 7 000 chansons du Canada français. Auteur prolifique, il publie plus de cinquante volumes et près de mille articles; ses ouvrages contiennent des milliers d’histoires, de contes et de chants tirés des folklores canadiens-français et autochtones. : ses ouvrages comprennent Contes populaires canadiens (1916), Les chansons du Saint-Laurent (1927), La merveilleuse aventure de Jacques Cartier (1935), Les Rêves des chasseurs (1942), Le rêve de Kamalmouk (1948),  Trésors des anciens jésuites (1957) et Peaux-Rouges d’Amérique (1965). Il est récipiendaire du prix David en 1925, en 1929 et en 1945. Marius Barbeau est élu président de l’American Folklore Society en 1918 et il est reçu à la Société royale du Canada en 1916 et à l’Académie canadienne-française en 1945.

Époux de Marie-Ernestine Larocque (1888-1979), il est père d’une fille. Il meurt à Ottawa le 27 février 1969 à l’âge de 86 ans.

Saviez-vous que?

En 1969, le plus haut sommet de l’Arctique canadien est nommé en son honneur. Une école élémentaire catholique d’Ottawa, une bibliothèque de Laval, un musée à Saint-Joseph-de-Beauce, un centre de documentation ainsi qu’une rue de Montréal portent son nom. En 1985 il était reconnu « personnage d’importance historique nationale » par la Commission des lieux et monuments historiques du Canada et une plaque commémorative a été érigée à Gatineau en 1990.

 

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