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Mère Élisabeth Bruyère

janvier 29, 2015

original.4112Une sœur franco-ontarienne s’est consacrée avec tellement d’ardeur à aider les pauvres, les malades et les enfants qu’on peut la considérer un peu comme notre Mère Térésa.

Élisabeth Bruyère est née à L’Assomption, au Québec, le 19 mars 1818.  Fille d’un militaire, elle devient orpheline en bas âge.  En 1841, elle entre chez les sœurs Grises à Montréal. Elle a à peine 26 ans, quand sa communauté la charge de fonder une nouvelle maison à Bytown, la future ville d’Ottawa. En 1845, onze jours après son arrivée à Ottawa, elle ouvre une école bilingue. Deux mois plus tard, grâce à elle, le premier hôpital voit le jour, suivi d’un orphelinat.

En 1847, une épidémie de typhus sévit à Ottawa. Les Sœurs Grises accueillent 619 victimes dans des abris de fortune. Deux ans après, la congrégation, aujourd’hui nommée les Sœurs de la Charité d’Ottawa, ouvre son premier pensionnat. Mère Bruyère sera une des forces importantes derrière la fondation de l’Hôpital général d’Ottawa, en 1860.

Les premières oeuvres des Soeurs de la Charité à Ottawa (Bytown)

Source : Archives des Soeurs de la Charité d’Ottawa

Avec ses compagnes, Mère Bruyère met sur pied une école du soir pour les mères de famille.  Elle organise des visites à domicile chez les infirmes, les malades, les aînés et les gens en prison.  Elle porte secours aux sans-abri et aux jeunes émigrés sans emploi. Lorsqu’une épidémie de petite vérole sévit en 1871, les religieuses font preuve d’un dévouement remarquable.

Pendant 31 ans, sous la direction de Mère Bruyère, 25 institutions voient le jour en Ontario, au Québec et dans l’État de New York.  Elle meurt à Ottawa en 1876 à l’âge de 58 ans.

Bande dessinée relatant l'histoire de Mère Élisabeth BruyèreSaviez-vous que : 

  • À Ottawa, le Centre de santé Élisabeth-Bruyère honore sa mémoire.
  • À Waterloo, une école élémentaire porte son nom.
  • En 1978, on entreprend des démarches pour obtenir sa béatification.  Alors, peut-être un jour, notre mère Térésa sera élevée au rang de sainte franco-ontarienne.

– Texte par  Daniel Marchildon, pour la chronique 400 ans d’histoire : Les chroniques historiques de l’Ontario français, une réalisation de La Clé d’la Baie en Huronie.

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