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Mort du chef de file Alfred Longpré

novembre 9, 2014

En 1921, les Canadiens français de Pembroke n’ont pas droit à un mot de français dans leurs écoles, même s’ils sont majoritaires dans leur ville. La commission scolaire applique à la lettre le Règlement 17. En désespoir de cause, le commissaire Alfred Longpré engage une institutrice, Jeanne Lajoie, et fonde une école libre. Harcelé, poursuivi en justice, Longpré y engloutit toutes ses épargnes. Le journal Le Droit lance un appel à l’aide et alerte le Québec tout entier. Les conseils municipaux de Montréal, Québec et Trois-Rivières envoient des fonds. Les 600 élèves du Séminaire de Chicoutimi donnent les sous qu’ils s’apprêtaient à dépenser pour leur réveillon de Noël. On amasse enfin assez d’argent pour construire une nouvelle école. Héros de la résistance au Règlement xvii, Alfred Longpré meurt à Pembroke le 9 novembre 1937.

 

Alfred Longpré

Alfred Longpré Source : Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Paroisse Saint-Jean-Baptiste de Pembroke (C27), Ph25-1.

 

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Pèlerinage patriotique des élèves du Séminaire de Joliette au monument du « vieux Longpré », L’Assomption, Québec, 24 mai 1951. Inscription sur le monument : « Hommage à Alfred Longpré, chef de la minorité française, à ses compagnons d’armes de l’école Jeanne d’Arc, et à l’héroïque institutrice Jeanne Lajoie qui luttèrent pour les libertés scolaires à Pembroke, Ontario, 1915-1927 ». Source: Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Association canadienne-française de l’Ontario (C2), Ph2-80.

 

Article paru dans Le Devoir, Montréal, 3 octobre 1938

« L’hommage au patriote Alfred Longpré à l’Assomption », article paru dans Le Devoir, Montréal, 3 octobre 1938, première partie. Source : Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Association canadienne-française de l’Ontario (C2), C2/186/9.