Pauline Vanier
février 17, 2015
Née à Montréal le 28 mars 1898, Pauline Archer était la fille unique de Charles et Thérèse Archer. Élevée dans une famille bilingue entourée de bonnes et de gouvernantes, elle amorça dès l’âge de 8 ans des études au Couvent du Sacré-Cœur, avant d’être retirée du système scolaire à l’âge de 11 ans pour recevoir un enseignement privé à domicile auprès de gouvernantes. Elle étudia notamment le français, l’anglais, l’italien, de même que le piano et le chant. Elle découvrit ensuite la littérature vers le milieu de l’adolescence, ce qui suscita chez elle un véritable intérêt pour le monde du savoir. Ayant reçu un enseignement religieux rigoureux dès ses plus jeunes années, elle commença à l’âge de 16 ans à faire des retraites annuelles au couvent de la Société de Marie‑Réparatrice. Après avoir songé à se consacrer à la vie religieuse, elle y renonça finalement pour suivre d’autres avenues altruistes.
C’est ainsi qu’elle décida de suivre une formation d’infirmière au cours de la Première Guerre mondiale, avant d’être enrôlée dans un hôpital militaire pour convalescents jusqu’à la fin de la guerre. À la fin des hostilités, elle se joignit à un comité chargé d’organiser le retour des soldats. C’est par l’entremise d’un ami commun qu’elle fit alors la rencontre de Georges Vanier.
Pauline et Georges Vanier se marièrent en 1921. Au cours des années suivantes, Pauline Vanier accompagna son époux qui occupa différentes fonctions à Genève, à Londres et à Paris, où elle s’engagea très activement dans diverses causes sociales. En 1940, à l’aube de la Deuxième Guerre mondiale, elle dut fuir Paris avec ses quatre enfants, ce qui ne l’empêcha pas de s’arrêter en chemin pour porter secours à un pilote ennemi dont l’appareil s’était écrasé. À la libération de Paris en 1944, alors qu’elle agissait comme représentante de la Croix-Rouge canadienne, elle fut la première femme d’un diplomate étranger à réintégrer la ville. Elle s’employa alors à aider les réfugiés, à organiser des centres d’accueil et des réseaux d’information, et à procurer diverses ressources aux sans-abri. Son engagement et sa compassion ont valu à Pauline Vanier la Légion d’honneur du gouvernement français en reconnaissance de son travail de bienfaisance.
À la mort de son mari en 1967, Pauline Vanier retourna vivre à Montréal. Elle devint bientôt la première femme à occuper les fonctions de chancelière de l’Université d’Ottawa, et rejoignit plus tard son fils Jean, parti en France pour fonder l’organisme international L’Arche, voué aux adultes ayant une déficience développementale, ainsi qu’à leurs aidants. Elle resta en France pendant 19 ans, d’où elle revenait tous les ans même si sa vue et son ouïe faiblissaient graduellement. Pauline Vanier mourut d’un cancer de l’intestin le 23 mars 1991, soit à peine cinq jours avant son 93e anniversaire de naissance. Elle repose également à La Citadelle de Québec.
Article tiré du site Web de l’Institut Vanier de la famille
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