Roger Guindon
septembre 30, 2015
Né à Ville-Marie, Témiscamingue (Québec) le 26 septembre 1920, Roger Guindon s’inscrit à l’École secondaire de l’Université d’Ottawa en 1933 et il termine ses études secondaires en 1939 au Juniorat du Sacré-Cœur, à Ottawa. Il entreprend ses études universitaires à l’Université d’Ottawa, où il reçoit successivement son baccalauréat ès arts (B.A., 1941), son baccalauréat en philosophie (B.Ph., 1943), sa licence en philosophie (L.Ph., 1943), son baccalauréat en théologie (B.Th., 1945) et sa licence en théologie (L.Th., 1947). En 1939, tout en poursuivant ses études universitaires, Roger Guindon entre au noviciat Notre-Dame-des-Anges à Ville LaSalle, Québec de la communauté religieuse des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée.
Il poursuit ses études religieuses au Scolasticat Saint-Joseph à Ottawa où il fait sa profession en 1940 et prononce ses vœux perpétuels en 1943. Roger Guindon est ordonné prêtre chez les pères Oblats de Marie Immaculée à Ottawa le 29 septembre 1946.
Sa première obédience le destine à être professeur de théologie morale à la faculté de théologie de l’Université d’Ottawa de 1947 à 1951. De 1951 à 1954, il étudie en Europe, à Rome, à l’Université pontificale Saint-Thomas-d’Aquin (Angelicum) et à l’Université pontificale grégorienne (Gregoriana) de 1951 à 1952, puis à l’Université de Fribourg, Suisse de 1952 à 1954. Il obtient son doctorat en théologie (D.Th.) de Fribourg en 1954. À son retour d’Europe, il enseigne de nouveau à la faculté de théologie de l’Université d’Ottawa de 1954 à 1964. En plus de sa charge d’enseignement, il occupe le poste de secrétaire (1958-1961) et doyen (1961-1964) de la faculté de théologie.
À titre de professeur et de théologien, Roger Guindon publie dans les années 1950 et 1960 des articles et des essais théologiques sur la vie morale chrétienne. Ses articles sont publiés dans Revue de l’Université d’Ottawa, Revue de théologie ancienne et médiévale, Conférences théologiques et Études oblates. Nommé recteur de l’Université d’Ottawa en 1964, il est en poste lorsque l’institution – petit établissement privé et catholique depuis 1848, devient une université publique en 1965, subventionnée par la province d’Ontario. Déjà en poste lors de cette période charnière, il devient le premier cadre dirigeant officiel de l’Université d’Ottawa et dirige les destinées de l’établissement pendant 20 ans, jusqu’en 1984. Membre du Conseil de coordination du complexe des sciences de la santé d’Ottawa, il le préside de 1971 jusqu’aux années 1980.
Au fil des années, Roger Guindon œuvre dans une quarantaine d’associations, de conseils et de bureaux de direction et il a assuré la présidence de plusieurs d’entre eux. Il est, entre autres, vice-président de l’Institut international Jacques-Maritain, président de l’Association des universités et collèges du Canada – AUCC (1967-1968), membre du Conseil ontarien de la santé (1967-1973), vice-président du Conseil des universités de l’Ontario (1973), membre du comité de direction de l’Association des universités du Commonwealth et de l’Association des universités partiellement et entièrement de langue française.
Il est co-président honoraire de la campagne Centraide Ottawa-Carleton en 1981.
En 1986, il est membre fondateur de la Fondation franco-ontarienne et il occupe le poste de président de 1986 à 1992. Le 17 septembre 2005, au Musée canadien de la guerre, une foule nombreuse et enthousiaste assiste à une grande soirée pour célébrer ses 85 ans.
Pendant sa retraite, Roger Guindon rédige quatre volumes qui traitent tous de la dualité linguistique à l’Université d’Ottawa : Coexistence difficile, 1848-1898; Coexistence menacée, 1898-1936; Coexistence féconde, 1936-1965; et Coexistence équitable, 1965-1998.
En reconnaissance de ses nombreuses réalisations et de ses services éminents, Roger Guindon reçoit des distinctions honorifiques et il est admis dans plusieurs ordres : membre de l’Ordre de Mérite de la culture française au Canada (1971); compagnon de l’Ordre du Canada (1973); membre de la Compagnie des Cent-associés francophones (1979); commandeur de l’Ordre de la Pléiade (1984); membre de l’Ordre de l’Ontario (1987);
membre honoraire de l’Association des juristes d’expression française de l’Ontario (1989); récipiendaire du Trophée Meritas-Tabaret, Université d’Ottawa (1992); récipiendaire du Prix Richelieu Ottawa (1995); membre de l’Ordre du Mérite des caisses populaires de l’Ontario (1996); officier de l’Ordre national du Québec (1996).
Il est titulaire de neuf doctorats honorifiques d’universités ontariennes et québécoises avantageusement connues; il est également fellow de la Ryerson University et de l’Ontario Institute of Studies in Education/Institut d’études pédagogiques de l’Ontario (Toronto).
Roger Guindon est décédé le 17 novembre 2012 à Richelieu, Québec à l’âge de 92 ans.
Saviez-vous que ?
L’Université d’Ottawa doit en au Père Guindon des investissements massifs sur le campus principal du centre-ville, comme le pavillon Montpetit, la bibliothèque Morisset et le centre universitaire Jock-Turcot et, bien entendu, le pavillon des sciences de la santé (chemin Smyth) qui porte maintenant son nom.
L’édifice Pavillon Roger-Guindon, qui abrite le complexe des facultés de médecine et des sciences de la santé de l’Université d’Ottawa (chemin Smyth), l’avenue où se développe le Parc de technologie bioscientifique d’Ottawa et un fonds de bourse de l’Université d’Ottawa portent son nom.