Fort Frontenac
janvier 25, 2015
Le fort Frontenac est situé à l’embouchure de la rivière Cataraqui, à l’emplacement actuel de Kingston. Sa construction commence pendant les négociations entre le gouverneur Frontenac et une délégation Iroquoise, en juillet 1673. D’abord appelé Fort Cataraqui, le fort Frontenac doit de toute évidence assurer la protection de Ville-Marie (Montréal), mais aussi étendre la traite des fourrures dans la région des Grands Lacs et de la vallée de l’Ohio. En 1688, les relations avec les Iroquois se détériorent et un groupe de guerriers iroquois assiège le fort. Quatre-vingt-treize soldats français meurent du scorbut durant le long siège qui s’ensuit. Après le raid de Lachine> perpétré par les Iroquois l’année suivante, le gouverneur Denonville ordonne l’abandon du fort. La garnison rase le fort et retourne à Québec. Frontenac reprend possession du site et reconstruit le fort en 1695. Ce poste prend le nom de Fort Frontenac. Renforcé par les troupes de François-Charles de Bourlamaque et, plus tard, par celles du Marquis de Montcalm, le fort tombe néanmoins aux mains des troupes britanniques de John Bradstreet en août 1758. Le site est laissé à l’abandon jusqu’en 1783, année où les Britanniques confèrent à nouveau le statut de base navale et militaire d’importance à Kingston. Suite à la construction des fortifications les plus importantes de Fort Henry qui surplombent la rivière et le port, celles du fort Frontenac sont abandonnées puis progressivement enterrées suivant le développement urbain.
En 1982, des fouilles archéologiques ont permis de mettre au jour une partie des fortifications originales dans le centre-ville de Kingston. Une partie des murs a été exposée et stabilisée.
– Texte tiré de l’Encyclopédie canadienne