Mère Marie Thomas d’Aquin
août 14, 2015
Née à Saint-Romain-la-Virvée, France, le 13 août 1877, Jeanne Lydia Branda entre chez les Sœurs de Saint-Dominique en 1899 et enseigne près de Paris et, pendant quelques mois en Italie (1904). Elle se rend aux États-Unis en 1904 et elle y enseigne tour à tour à Fall River et à Lewiston (Maine) et aussi dans l’Ohio. Jeanne-Lydia Branda prononce ses vœux en 1906 et prend le nom de sœur Marie Thomas d’Aquin. Elle arrive à Ottawa en 1914, s’installe à la maison Jeanne d’Arc, crée la revue Jeanne d’Arc, qu’elle dirige jusqu’en 1957, puis fonde la congrégation des Sœurs de l’Institut Jeanne d’Arc en 1919. Elle en est la supérieure jusqu’en 1942. En plus d’être administratrice de son œuvre, Mère Thomas d’Aquin est professeur de français; ses cours privés sont bien connus à Ottawa. Sous le pseudonyme de Marie Sylvia, elle publie divers recueils de poésie, dont Vers le bien (1916), Vers le beau (1924), Vers le vrai (1928) et Reflets d’opales (1945). Membre de la Société des auteurs canadiens et de la Société des poètes canadiens-français, elle est lauréate au concours de cette Société en 1926 et récipiendaire de la médaille de vermeil de l’Institut de France en 1932. Elle devient officier d’Académie (France) en 1927 et reçoit la croix de la Légion d’honneur (France) en 1956. Mère Marie Thomas d’Aquin est décédée à Ottawa le 17 mars 1963 à l’âge de 85 ans.
Saviez-vous que ?
Avec l’aide de l’abbé François-Xavier Brunet, futur évêque de Mont-Laurier (Québec), Albina Aubry et Laura Chartrand fondent un foyer pour jeunes filles à Ottawa, en novembre 1910. Au début, il s’agit d’une succursale du Foyer Notre-Dame, ouvert à Montréal en 1903, mais il s’en détache le 1er mars 1913 et prend le nom d’Institut Jeanne d’Arc. Sœur Marie-Thomas d’Aquin fonde la congrégation des Sœurs de l’Institut Jeanne d’Arc d’Ottawa la même année. Érigé canoniquement le 7 octobre 1919 par Mgr Charles H. Gauthier, archevêque d’Ottawa, l’Institut se voue à la protection des jeunes filles en offrant diverses formes d’aide, dont le cours commercial dispensé de 1920 à 1957.
La journaliste et gouverneure générale du Canada Adrienne Clarkson et des membres de sa famille ont suivis des cours de français de Mère Marie Thomas d’Aquin.
Texte : Jean Yves Pelletier.